Ein feste Burg ist unser Gott
Cantate pour la Reformation. Reconstitution complémentaire du fragment: Klaus Hofmann BWV 80 (BWV3 80.3)
La cantate de la Réforme de Bach sur le cantique sans doute le plus connu de Martin Luther a mûri pendant plusieurs années. Elle tire son origine d’une cantate écrite à Weimar pour le dimanche Oculi de 1716, aujourd’hui perdue, qui se référait au cantique avec une citation instrumentale dans l’air d’entrée et avec le choral final. Pendant les années de Leipzig, vers 1730, elle est devenue une cantate pour la fête de la Réforme, qui commence par la première strophe du cantique de Luther dans un sobre mouvement à quatre voix et englobe aussi les autres strophes. Encore plus tard, dans les années 1730 ou 1740, Bach remplace le choral d’introduction par un chœur conçu comme un motet, singulier dans son genre, qui, ce qui est aussi unique, encadre le mouvement choral par un canon instrumental des hautbois et du continuo d’orgue. Le magnifique chœur d’introduction est suivi par des récitatifs et des airs qui reflètent toute l’étendue de la force d’évocation de Bach. Une des cantates les plus grandioses de Bach, une des grandes œuvres de l’histoire de la musique.
Les arrangements des 1er et 5e mouvements (ajout de 3 trompettes et timbales) par Wilhelm Friedemann Bach sont disponibles en complément du matériel d’exécution (Carus 31.080/89).
L'œuvre est également disponible en reconstitution de la première version de Leipzig (Carus 31.080/50) et en arrangement pour choeur et orgue (Carus 31.351/00).
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texte (pas de notes) & licence d'impression, fichier html, Paroles, traduction en anglaisfichier html, Paroles, traduction en anglais (Extrait)1. Choral
A mighty fortress is our God,
a stronghold never failing.
He helps us when with troubles fraught
and freely grants his caring.
The evil enemy,
attacks us with glee
his weapons are cruel,
treachery would rule,
on earth is none beside him.2. Aria (Soprano e Basso)
All those born of God are praising
and in victory rejoicing.
With all our strength is nothing done,
for soon we are defeated.
For us the right defense has come,
whom God himself selected.
Those who by the blood of Christ
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1. Choral
Ein feste Burg ist unser Gott,
ein gute Wehr und Waffen.
Er hilft uns frei aus aller Not,
die uns itzt hat betroffen.
Der alte böse Feind,
mit Ernst ers itzt meint;
groß Macht und viel List
sein grausam Rüstung ist,
auf Erd ist nicht seinsgleichen.2. Aria (Soprano e Basso)
Alles, was von Gott geboren,
ist zum Siegen auserkoren.
Mit unser Macht ist nichts getan,
wir sind gar bald verloren.
Es streit’ vor uns der rechte Mann,
den Gott selbst hat erkoren.
Wer bei Christi Blutpanier
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texte (pas de notes) & licence d'impression, fichier html, Texte introductif, en anglaisfichier html, Texte introductif, en anglais (Extrait)
Text from the CD Carus 83.282
Klaus Hofmann
Translation: (abridged): Elizabeth RobinsonNo hymn is as closely associated with the figure of Martin Luther and the Reformation as Ein feste Burg ist unser Gott. The hymn which Luther wrote in 1527, based on Psalm 46, became the confessional hymn of the Protestant movement soon after it was written. With his chorale cantata for Reformation Day, Johann Sebastian Bach paid a unique homage to the Lutheran hymn. It is the introductory chorale movement for chorus on the first verse of the hymn in particular which sets the work apart from the majority of Bach’s church cantatas. With its 114 breves, the movement has no equal in its form. The architectural concept, as it were, is unique. Here a four-part choral motet, in which all the lines of the hymn are treated individually in fugal form, is overarched by the outer orchestral parts with a canon on the same hymn melody.
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Booklet-Text der CD Carus 83.282 Klaus Hofmann
Kein Kirchenlied ist im allgemeinen Bewusstsein so eng mit der Person Martin Luthers, der Reformation und dem lutherischen Bekenntnis verbunden wie Ein feste Burg ist unser Gott. Das von Luther in einer Zeit innerer und äußerer Anfechtung um 1527 in Anlehnung an Psalm 46 („Gott ist unsre Zuversicht und Stärke“) geschaffene Lied wurde schon bald nach seiner Entstehung zum Bekenntnishymnus der protestantischen Bewegung. Und bis heute erklingt es in allen evangelischen Kirchen am Reformationsfest, das alljährlich am 31. Oktober im Gedenken an den legendären Wittenberger Thesenanschlag Martin Luthers im Jahre 1517 begangen wird.
Johann Sebastian Bach hat mit seiner Choralkantate zum Reformationsfest dem Luther’schen Hymnus ein einzigartiges Denkmal gesetzt. Dabei ist es vor allem der einleitende Choralchor über
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Informations complémentaires sur l'œuvre
Sommaire
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Compositeur
Johann Sebastian Bach
| 1685-1750Jean Sébastien Bach compte parmi les compositeurs essentiels de l'histoire de la musique occidentale. Il faisait partie d'une grande dynastie de musiciens, dont furent originaires nombre de musiciens municipaux et d'organistes dans les régions de Thuringe et de Saxe.
Bach vocal
Depuis la fondation des Éditions Carus en 1972, la publication des oeuvres de Johann Sebastian Bach revêt une importance particulière. En 2017, année du 500e anniversaire de la Réforme, nous avons clôturé le projet Bach vocal. L'intégralité de la musique vocale sacrée de Bach est désormais disponible en éditions modernes des textes originaux, matériel d'exécution compris. Une édition globale de toutes les partitions dans un coffret de grande qualité est aussi proposée. Plus d'information sur la personne
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Éditeur
Klaus Hofmann
| 1939
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Parolier/Librettiste
Martin Luther
| 1483-1546
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Questions fréquentes sur l'œuvre
Une cantate de la Réforme sans timbales ni trompette ?
Oui, les cantates de la Réforme de Bach sont caractérisées par une certaine retenue intérieure et extérieure, renoncent aux démonstrations de faste et célèbrent la victoire du dogme et de la puissance divine sur le mal, loin de tout étalage de foi. Dans la cantate « Ein feste Burg ist unser Gott » (Notre Dieu est une solide forteresse) BWV 80, on se passe de l’éclat des trompettes et timbales, attributs baroques de la puissance. Mais l’œuvre est solennelle malgré tout : à part les quatre chanteurs solistes, le chœur à quatre voix et l’orchestre à cordes habituels, on a besoin de trois hautboïstes, avec les autres instruments de la famille, et à la fois d’un orgue et d’un clavecin pour le continuo.
La cantate BWV 80 existe-t-elle aussi avec trompettes ?
Effectivement. On la doit d’une certaine manière à l’ironie de l’histoire de sa transmission qui a déjà joué plus d’un tour aux musicologues qui étudient Bach. Quand il était directeur musical à Halle, Wilhelm Friedemann Bach a doté le chœur d’entrée et un autre mouvement de la cantate, « Und wenn die Welt voll Teufel wär », de textes parodiques en latin et ajouté des trompettes et timbales pour la représentation. Au XIXe siècle, on pensait que le fils de Bach avait aussi repris ces parties de la cantate de son père pour les ajouter à la partition, une erreur qui a des conséquences pratiques graves pour les éditions de partitions et les représentations jusqu’à ce jour.
Quelles sont les difficultés pour les interprètes ?
Comme la plupart des cantates de Bach, celle-ci aussi suppose des solistes vocaux de haut niveau. Mais le vrai défi concerne le chœur, et ici le mouvement d’entrée sur la première strophe du cantique de Luther. Ce morceau très complexe est un grandiose motet choral avec orchestre, dans lequel les voix chantent la mélodie du cantique sous une forme fuguée, avec un canon instrumental cantus firmus des hautbois et du continuo d’orgue. C’est un morceau monumental, unique dans la production de cantates de Bach, précurseur de l’œuvre contrapuntique tardive du cantor de Saint-Thomas.
Un grand chœur, un continuo doublé, trois hautbois : peut-on faire plus simple ?
Il existe en effet des alternatives moins exigeantes. La version tardive de la cantate, datée des années 1730 ou 1740, a été précédée d’une version nettement plus simple vers 1728/30, la première version de Leipzig BWV 80b (Carus 31.080/50). Elle a les mêmes bases et correspond aussi largement à la version ultérieure pour la musique, mais est beaucoup moins contraignante pour le chœur et l’effectif instrumental. Ici, à part les cordes, un seul hautboïste suffit (qui joue aussi le hautbois da caccia ou le cor anglais) et le continuo est joué par seulement un instrument à clavier. Mais surtout, la tâche du chœur est grandement facilitée puisque le début et la fin sont composés d’un simple mouvement choral à quatre voix.
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